Les Canadiens ont utilisé l’épargne accumulée pendant la pandémie pour rembourser leurs dettes 

Mme Lucreziano souligne que cette volonté de rembourser les dettes pourrait être motivée  en partie par la hausse de l’inflation, qui se répercute sur le moral et le portefeuille.

« On le voit partout, de l’épicerie à la pompe à essence, dit-elle. Le coût des aliments a augmenté de plus de 8 %. Ainsi, si votre facture d’épicerie habituelle était de 200 $, elle coûte aujourd’hui 16 $ de plus. »

Ce n’est pas tout. Le prix de l’essence a aussi augmenté d’environ 40 % dans la dernière année, ajoute-t-elle. Alors qu’on faisait le plein d’essence pour 70 $, il en coûte maintenant environ 98 $.

« Ça fait une grosse différence, surtout pour ceux qui se déplacent pour le travail ou ont des projets de voyage. »

Ces coûts croissants continuent d’inquiéter les Canadiens endettés.

Selon les résultats du sondage, 44 % des Canadiens endettés craignent de ne pas pouvoir effectuer leurs versements réguliers si les taux d’intérêt augmentent et poursuivent leur ascension cette année.

Étant donné que le coût de la vie augmente, Mme Lucreziano conseille aux Canadiens d’adopter des stratégies pour composer avec l’inflation.

Vous devez revoir votre budget fréquemment, mais il est d’autant plus important de le faire maintenant, car la hausse de l'inflation et des taux d'intérêt a un impact sur les dépenses et le coût du service de la dette. Les deux dernières années nous ont appris qu’on doit se préparer à gérer nos dettes en cas d’imprévu, comme une perte de revenu, a poursuivi Mme Lucreziano.

Tout le monde doit mesurer son ratio de la dette au revenu ou du moins déterminer son niveau de dettes par rapport à son revenu. Une bonne stratégie serait de viser un taux de 35 % ou moins.

Un spécialiste en services financiers peut vous aider à évaluer ce ratio et à créer un plan de gestion des dettes personnalisé. « C’est aussi une bonne occasion de chercher des moyens d’économiser ou de réduire les dépenses non essentielles, » a-t-elle souligné.

Compte tenu de l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie au Canada et ailleurs dans le monde, 42 % des Canadiens s’attendent à dépenser plus d’argent cet été qu’au cours des deux étés précédents, mais très peu sont prêts à s’endetter davantage pour le faire.

L’épargne et le remboursement des dettes demeurent la priorité en cette période tumultueuse, a conclu Mme Lucreziano.

« La mise en place d’un plan en matière de gestion des finances peut aider les Canadiens à se sentir préparés et confiants. »

Source : Indice des prix à la consommation, mars 2022 Une nouvelle fenêtre s'affichera.

Du 3 au 4 mars 2022, un sondage en ligne a été réalisé auprès de 1 520 adultes canadiens choisis au hasard parmi les panélistes de La Voix Maru Canada Une nouvelle fenêtre s'affichera.. Ce sondage a été réalisé par Maru/Blue Site en anglais. Une nouvelle fenêtre s'affichera. (site en anglais). À des fins de comparaison, un échantillon aléatoire de cette taille présente une marge d’erreur estimée de +/- 2,5 %, 19 fois sur 20, qui mesure la variabilité de l’échantillonnage. Les résultats ont été pondérés en fonction de la scolarité, de l’âge, du sexe et de la région. Au Québec,  les résultats ont aussi été pondérés en fonction de la langue, pour correspondre à la population, selon les données du recensement. L’objectif est de veiller à ce que l’échantillon soit représentatif de l’ensemble de la population adulte du Canada. Les écarts entre les totaux sont attribuables à l’arrondissement des données.

Publié à l'origine dans The Globe and Mail, mai 2022.