De nombreux emprunteurs canadiens ont été soulagés de voir la Banque du Canada commencer à réduire les taux d’intérêt au milieu de 2024, en particulier ceux qui ont des prêts hypothécaires à taux variable. Toutefois, les taux hypothécaires fixes n’ont pas diminué au même rythme, ce qui soulève des questions chez certains acheteurs potentiels et propriétaires actuels.
« Contrairement aux taux variables qui suivent généralement le taux d’intérêt de la banque centrale, les taux fixes sont fondés sur les rendements obligataires, qui reflètent les prévisions économiques et la confiance des investisseurs », explique Daniel Rethazy, premier vice-président de l’équipe de crédit personnel à la Banque CIBC.
« Si les changements de taux de la Banque du Canada cadrent avec les attentes du marché, les taux hypothécaires fixes sont peu susceptibles de fluctuer avec ces changements », affirme-t-il.
« Les taux fixes se comportent à peu près comme le cours des actions, ajoute M. Rethazy. Le rendement futur attendu d’une société est déjà intégré au cours d’une action. Tout comme le cours d’une action reflète le rendement futur attendu d’une société, les taux hypothécaires fixes tiennent compte de l’évolution prévue de l’économie et des coûts d’emprunt », poursuit-il. C’est pourquoi les taux hypothécaires fixes pourraient rester les mêmes lorsque la Banque du Canada modifie son taux du financement à un jour.
« Autrement dit, lorsqu’on compare les taux hypothécaires fixes sur cinq ans et les taux hypothécaires variables, on constate que le taux fixe est la meilleure estimation collective de la moyenne du taux hypothécaire variable sur cinq ans », affirme M. Rethazy.