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En effet, 40 % des jeunes Canadiens âgés de 18 à 34 ans affirment que la COVID-19 et le maintien des faibles taux d’intérêt, cela accompagné d’une baisse des prix, les inciteraient à envisager l’achat d’une propriété, et 21 % disent qu’ils prévoient déjà d’acheter une propriété une fois que les mesures sanitaires auront été levées, selon un rapport d’Étude de marché CIBC publié le mois dernier.
Alors que la crise de santé publique tire à sa fin et que de plus en plus de gens se font vacciner contre le virus, l’immobilier est devenu très attrayant.
« Les gens cherchent à enrichir leur vie lorsqu’ils sont chez eux, soit en agrandissant leurs espaces verts, en rénovant ou en apportant des améliorations à leur maison. Ils accordent beaucoup d’attention à cet espace où ils passent beaucoup de temps », souligne Carissa Lucreziano, vice-présidente, Conseils en finances et placements à la Banque CIBC.
Parmi les 18 à 34 ans qui vivent actuellement avec leur famille ou des colocataires et qui ont pris part au sondage sur l’incidence de la COVID-19 sur l’accession à la propriété, 32 % épargnent en vue d’une mise de fonds et 39 % prévoient déménager au cours des deux prochaines années.
Mme Lucreziano indique toutefois que, comme les maisons dans les marchés urbains les plus convoités se vendent à plus d’un million de dollars et que les prix augmentent partout au pays, les nouveaux acheteurs ont besoin d’un plan concret pour réaliser leurs rêves.
« Être propriétaire de sa première maison est une expérience formidable. L’expérience en est aussi une remplie d’émotions, car avant d’avoir enfin les clés en main, il y a beaucoup à penser », dit-elle.
Planification
« Même si vous ne prévoyez pas d’acheter une propriété dans les six prochains mois ou dans la prochaine année, c’est une bonne idée de faire appel à l’expertise d’un conseiller ou d’un agent immobilier. En vous y prenant tôt, vous serez en mesure de prendre votre temps, de vous familiariser avec le processus, de poser beaucoup de questions et de ne pas vous presser », explique-t-elle.
Elle suggère de chercher des conseillers et des agents immobiliers en ligne et de demander des recommandations aux membres de la famille et aux amis. Ensuite, posez-leur quelques questions pour choisir celui ou celle qui fera l’affaire.
« Quand il s’agit de choisir un conseiller ou un agent immobilier avec qui vous allez travailler, il faut s’assurer que le courant passe bien et il faut poser les bonnes questions dès le départ. »
Préparation et épargne
« Commencez à épargner tôt, suggère Mme Lucreziano. Il est souvent surprenant de voir combien on peut mettre de côté chaque mois : 50 $, 100 $, peu importe le montant, chaque dollar permet de se rapprocher de l’objectif. »
Les institutions financières comme la Banque CIBC offrent des programmes d’épargne par prélèvement automatique qui permettent de transférer des fonds à un compte distinct réservé à la mise de fonds. De plus, les nouveaux acheteurs peuvent profiter du crédit d’impôt. Il est possible de retirer un maximum de 60 000 $ des régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) par l’intermédiaire du Régime d’accession à la propriété du gouvernement fédéral.
Mme Lucreziano souligne qu’une propriété domiciliaire représente une part importante de l’actif d’une personne, et ce, à long terme. C’est pourquoi il est si important de rencontrer un conseiller qui saura vous aider à vous procurer une propriété en fonction de votre situation financière.
« Il faut avant tout savoir combien on peut se permettre de payer, puis il faut contrôler ses dépenses, insiste-t-elle. Il est très facile de s’emballer lorsqu’on visite des maisons, mais il est très important de savoir combien on peut se permettre. »
Établir un budget
Les acheteurs doivent maintenant réussir le « test de résistance » et prouver qu’ils seront en mesure de faire leurs versements hypothécaires en cas de difficultés financières ou de hausse des taux d’intérêt. Il faut tenir compte de ces facteurs dans le montant que vous pouvez consacrer à un prêt hypothécaire.
De plus, les frais de clôture peuvent représenter 3 % ou 4 % du prix d’achat. Il faut aussi calculer les coûts d’ameublement d’une nouvelle maison, l’achat d’électroménagers ou les frais d’évaluation, sans compter les coûts permanents associés à une propriété.
« Puis, il faut tenir compte dans son budget de tous les frais mensuels ou annuels, par exemple les impôts fonciers, explique-t-elle. Combien vous coûtera l’assurance habitation? Quels sont les frais d’électricité et d’Internet, les coûts de câblodistribution? Y a-t-il des réparations à faire ou des choses à remplacer? Y a-t-il des frais de copropriété? »
Achat
« Bien qu’il ne s’agisse pas d’une demande de prêt hypothécaire officielle, ça représente votre pouvoir d’achat et vous saurez à quoi vous en tenir », indique Mme Lucreziano.
Selon elle, il est également important de rencontrer un expert pour déterminer quel type de prêt hypothécaire vous convient, que ce soit à taux fixe ou à taux variable.
Elle précise qu’un marché immobilier en pleine effervescence ne signifie pas qu’il est hors de portée des jeunes acheteurs ou de toute personne qui achète pour la première fois. Cela signifie que les acheteurs doivent être réalistes quant aux décisions qu’ils devront prendre.
« Que recherchez-vous dans une propriété? Quelles sont les choses dont vous pourriez vous passer? Cherchez-vous une maison pour le long terme? Doit-elle être assez proche de votre travail? Dans quel type de quartier vous voyez-vous vivre? Devrait-il y avoir des activités de loisir? Et les écoles? Tout dépend de vos besoins.»
Mme Lucreziano ajoute que l’accession à la propriété demeure un excellent moyen de constituer un patrimoine à long terme.
« C’est probablement l’achat le plus important que vous ferez et il fait partie d’un plan global », affirme-t-elle.
Publié à l'origine dans The Globe and Mail, mai 2021.