Shawn Bolshin

Shawn Bolshin n’a reçu un diagnostic approprié de trouble du spectre de l’autisme qu’à 20 ans. « À l’école, on pensait que j’avais un problème de comportement, et je n’avais pas beaucoup d’amis. Tout le monde savait que j’étais différent, mais personne ne savait que j’avais un trouble du spectre de l’autisme », raconte M. Bolshin. Recevoir ce diagnostic a été pour lui un soulagement, car ça l’a aidé à mieux se comprendre lui-même.

Motivé par son vif intérêt et sa grande curiosité pour le fonctionnement des choses, M. Bolshin a obtenu un diplôme en génie logiciel. Il réussissait bien à l’école, mais la recherche d’un emploi s’est révélée difficile. Les gens présentant un trouble du spectre de l’autisme ont souvent des difficultés de communication sociale, de sorte qu’il leur est difficile de démontrer leurs compétences et aptitudes dans le cadre d’une entrevue formelle. Quand M. Bolshin postulait à un poste, c’est le processus d’entrevue qui représentait pour lui le plus grand défi à surmonter.

M. Bolshin se sentait frustré et découragé. Il a été à la recherche d’un emploi pendant des années. Le tournant dans sa vie est survenu lorsqu’il a vu une publicité de Specialisterne CanadaUne nouvelle fenêtre s’affichera dans votre navigateur., un organisme qui aide les personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme à se trouver un emploi. Au lieu du processus d’entrevue traditionnel, Specialisterne demande aux candidats de participer à un atelier unique où ils doivent accomplir des tâches complexes (comme bâtir un robot) afin d’évaluer un éventail de compétences, y compris l’aptitude à résoudre des problèmes. « L’entrevue et le processus d’embauche n’étaient pas traditionnels, raconte M. Bolshin, c’était bien moins stressant et ça m’a aidé à me détendre et à rester moi-même. »

La Banque CIBC a été la première banque au Canada à établir un partenariat avec Specialisterne. M. Bolshin a été embauché comme coordonnateur, Sécurité de l’information dans l’une des premières cohortes de Specialisterne. Aujourd’hui, il est conseiller, Sécurité de l’information, et dirige une équipe de cinq personnes ayant pour mission d’améliorer le réseau en ligne de la banque. M. Bolshin adore explorer des données afin de trouver la cause des problèmes de système.

Il éprouve encore des difficultés à exprimer ses idées en réunion, mais il a gagné en assurance et trouve que son supérieur et ses collègues ont été très conciliants. « Les membres de mon équipe savaient dès le départ que je suis autiste et m’ont été d’un grand soutien. J’ai travaillé avec un formateur en milieu de travail durant les premiers mois, le temps de me perfectionner dans mes fonctions, ainsi qu’avec un mentor qui a bien défendu mes intérêts. » M. Bolshin s’est aussi joint au Réseau de l’intégration au travail, le réseau d’affinité des employés de la Banque CIBC pour les personnes handicapées. Par l’intermédiaire de ce réseau, il peut maintenir des liens, aider les autres et faire la promotion d’un milieu de travail plus inclusif.

M. Bolshin croit que de nos jours, les gens comprennent beaucoup mieux l’autisme que dans sa jeunesse. Il aimerait que les sociétés reconnaissent les compétences uniques que peuvent offrir les personnes atteintes d’autisme. « J’ai une excellente capacité de concentration et un grand souci du détail, ce qui m’aide beaucoup dans l’exercice de mes fonctions. Des organismes comme Specialisterne donnent leur chance à des personnes qui peuvent être le candidat idéal pour un poste, mais qui risquent de ne pas pouvoir mettre en valeur leurs compétences dans le cadre d’un processus d’entrevue traditionnel. »

Voici le conseil de M. Bolshin aux autres personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme à la recherche d’un emploi : « N’abandonnez jamais. Continuez d’essayer, car votre persévérance sera récompensée. »