Transcription : À quelle vitesse l'économie canadienne reprendra-t-elle en 2021?

[Musique douce]

[Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés mondiaux CIBC]

Benjamin Tal : En ce moment, si vous vous souciez de l’économie mondiale, vous devez vous poser trois questions : dans quelle mesure l’hiver sera-t-il difficile? Quelle vigueur aura la reprise au deuxième semestre? Et quels seront les dommages à long terme? Plus précisément, quelle est l’incidence à long terme de la double récession attribuable à la COVID-19?

[Préparation pour un hiver difficile]

Commençons par la première question : Devons-nous nous attendre à un hiver difficile? Oui. Nous sommes au milieu d’une double récession. 

[Vue aérienne d’une gare de triage et d’une rue résidentielle vides.]

L’économie est en train de reculer d’environ 2 %. De toute évidence, nous sommes déjà en récession. Nous le savons. 

[Un immeuble d’appartements vide en hiver. Un ensemble de balançoires recouvertes de neige. Une main gantée tient une fiole de dépistage et un flacon du vaccin. Des bouteilles de vaccin défilent sur un convoyeur.]

Nous savons que l’hiver sera très long, que le nombre de cas augmentera et que nous n’avons pas encore assez de doses du vaccin. Je crois donc que le premier trimestre sera très, très difficile. Et je pense que le marché en tient déjà compte. Nous l’avons déjà vu sur le marché obligataire. La bonne nouvelle, c’est que cette récession aurait pu être bien pire. Il faut comprendre que nous ne fermons pas complètement l’économie comme nous l’avons fait en mars ou en avril. 

[Vue aérienne d’une raffinerie près d’une rivière. Plan en accéléré d’une épicerie où un homme portant un masque regarde la caméra et tient un panier d’épicerie pendant que les gens passent devant lui. Une femme assise sur un divan tient une carte de crédit. Plan rapproché d’un homme tenant une carte de crédit et tapant sur le clavier de son ordinateur portable.]

De plus, nous sommes beaucoup plus productifs en ce moment parce que nous nous sommes habitués à vivre dans ce genre de situation. Le commerce électronique est plus accessible pour les entreprises, ce qui leur permet de faire leur travail de façon plus efficace. Dans l’ensemble, oui, ce sera négatif. Mais la situation aurait pu être bien pire. 

[Forte reprise imminente]

La bonne nouvelle, c’est que la reprise sera plus vigoureuse que ce que le marché prévoit actuellement. 

[Image du soleil qui se lève au-dessus de villes.]

Je crois que cette reprise au deuxième semestre de l’année, à compter du printemps, représentera une croissance du PIB d’environ 5, 6 ou 7 %, en hausse par rapport à une baisse de 2 %. Elle sera donc importante. Pourquoi? Parce que nous sommes prêts. 

[Plan aérien d’un quartier résidentiel. Plan aérien d’un manoir. Une image générée par ordinateur de plusieurs gratte-ciel et de petites maisons ornées du drapeau canadien – entre les immeubles se trouvent des signes de dollar dorés.]

À l’heure actuelle, au Canada, les ménages disposent d’au moins 100 milliards de dollars de liquidités et d’économies excédentaires, prêts à utiliser. Il y a tellement de demande comprimée dans le système. Il y a de l’argent, les revenus ont augmenté de façon spectaculaire et les dépenses ont diminué. 

[Un drapeau canadien bat dans la brise au centre-ville de Toronto. Plan rapproché d’un feu vert clignotant.]

La plus grande partie de cet argent est détenue par des particuliers fortunés qui veulent dépenser et, dès qu’ils auront le feu vert pour le faire, ils dépenseront cet argent. 

[Quelqu’un tient son téléphone au-dessous d’un terminal de paiement. Un jeune couple magasine près de la caisse d’un magasin haut de gamme. Plan en accéléré d’un aéroport occupé.]

Où cet argent sera-t-il dépensé? Il n’ira pas à acheter des biens, sinon des services, soit exactement là où il y a un besoin d’argent et d’emplois. L’effet multiplicateur de ces dépenses sera très important. 

[Plan large de bagages se faisant charger dans un avion. Un employé d’aéroport met de l’essence dans un avion. Un serveur dépose une tasse de café sur une table.]

La plus grande partie de l’argent restera au Canada et ira exactement là où il devrait aller, c’est-à-dire dans le secteur des services, qui crée les emplois dont nous avons besoin.

[Vue aérienne d’une petite ville recouverte de neige. Plan en accéléré d’un marché extérieur achalandé.]

Bref, l’hiver sera difficile. La reprise au second semestre sera plus forte que prévu. Nous sommes en mesure de profiter de ce genre de situation. 

[Des billets d’argent canadien s’impriment. Une carte de débit est insérée dans un terminal de paiement.]

L’argent est là. Les capacités sont présentes. Les consommateurs sont confiants. Il y a des revenus. Nous avons seulement besoin du feu vert pour dépenser et cet argent sera dépensé de façon très importante.

[Conséquences économiques à long terme]

La troisième question, qui porte sur les répercussions à long terme, est la suivante : dans quelle mesure la COVID-19 est-elle un événement ou une condition? Et je crois qu’à bien des égards, il s’agit d’un événement, en ce sens qu’après 2008, il a fallu de nombreuses années à l’économie pour s’en remettre avec des changements structurels majeurs. Nous avons perdu des capacités et des emplois, et le processus de reprise a été très long et difficile. 

[Un entrepôt vide. Plan en accéléré de travailleurs dans une usine.]

Pour le moment, je pense que c’est très différent. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une situation très inhabituelle, où la grande majorité des gens ne ressentent pas les répercussions financières de la crise. La plupart des emplois perdus étaient des emplois à faibles revenus. La répartition des dommages est donc très asymétrique, ce qui signifie que de nombreuses personnes seront en mesure de se redresser très rapidement.

[Un client prend un café pour emporter. Un nouveau restaurant vide. Vue aérienne d’une usine de fabrication en construction.]

De plus, il s’agit surtout de services et il est beaucoup plus facile de démarrer un nouveau restaurant que d’établir une nouvelle usine de fabrication. La reprise serait donc plus rapide. Pour ceux qui éprouvent des difficultés, le gouvernement est là, ce qui est un autre élément positif. 

[Plan aérien du Parlement à Ottawa. Une image générée par ordinateur de plusieurs gratte-ciel et de petites maisons ornées du drapeau canadien – entre les immeubles se trouvent des signes de dollar dorés.]

Le gouvernement canadien dépense beaucoup plus que les gouvernements d’autres pays en termes de soutien. C’est pourquoi le taux d’épargne et les revenus augmentent au Canada. Cela nous permettra de tenir bon jusqu’à ce que nous soyons prêts pour la reprise.

Bref, la reprise serasera durable, et ce sera mieux qu’en 2008. La nature très particulière de cette crise signifie que la reprise sera durable. 

[Conséquence pour les investisseurs]

En ce qui a trait aux placements, il est clair que les valorisations ne sont pas favorables à court terme, mais je crois que le marché en tient déjà compte. 

[Vue aérienne du siège social de Google dans la Silicon Valley. Plan en accéléré d’un aéroport. Plan aérien d’une ville en hiver.]

C’est l’une des raisons pour lesquelles la technologie se porte encore relativement bien, tandis que les victimes de la COVID-19 ne s’en tirent pas aussi bien. Cela restera le cas durant l’hiver.

Cependant, je pense qu’il est temps de commencer à penser à investir dans les titres à la traîne. Dans les secteurs qui ne se portent pas si bien actuellement. 

[Plan aérien d’un train. Plan en contre-plongée d’un avion qui atterrit. Vue aérienne d’une ville en hiver. Un luxueux hall d’hôtel. Plan en accéléré d’un centre commercial.]

Je crois que dès que la situation s’améliorera, surtout au deuxième semestre de l’année, les secteurs du transport, de l’aviation, de l’hébergement, de la restauration et du commerce de détail enregistreront des résultats meilleurs que prévu. Donc, ce sont les secteurs qui connaissent un ralentissement qui sortiront gagnants.

Je pense que nous devons commencer à réfléchir aux valorisations et à saisir les occasions qui se présentent, car le marché commence à se concentrer uniquement sur le court terme, tandis que le moyen terme serait bien meilleur. Meilleur que prévu.

[Musique douce]

[Cette vidéo vise à donner des renseignements généraux et ne vise aucunement à vous donner des conseils financiers, de placement, fiscaux, juridiques ou comptables, et elle ne constitue ni une offre, ni une sollicitation d’achat ou de vente des titres mentionnés. La situation personnelle et la conjoncture doivent être prises en compte dans une saine planification des placements. Toute personne voulant utiliser les renseignements contenus dans la présente vidéo doit d’abord consulter son conseiller. Sauf indication contraire, toutes les opinions et estimations figurant dans la présente vidéo datent du moment de sa publication et peuvent changer. 

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